Le.Chat.Noir

A place to be.

Mardi 19 mars 2013 à 20:09

Si tu étais encore en vie, je serais directement venue chez toi après cette journée éprouvante. Je t'aurais tout raconté, du début à la fin. Tu aurais perçu mes peines à travers mon récit, tu aurais ressenti ce que je ressens, tu m'aurais conseillée mieux que personne. A cette heure-ci, nous serions allongés sur ton lit, ou assis à son bord, en train de boire un thé bien chaud. Tu m'écouterais sans m'interrompre, en souriant parfois, en m'interrogeant d'un regard d'autres fois. J'aurais toute ton attention, tout ton réconfort.
Tu aurais su me dire ce que je dois faire, parce que tu aurais pensé à mon bien-être en premier. On en aurait discuté, on aurait pesé le bon et le moins bon. Tu étais cette autre partie de moi, qui m'aidait à y voir plus clair, à prendre du recul. Tu étais cette épaule sur laquelle poser ma tête. Tu me débarrassais du poids du monde, tu me délivrais de mes tracas, tu me libérais.

J'ai besoin de ton aide, de ton regard sur le monde. Tu étais brillant, perspicace, tu voyais ce que les autres ne voyaient pas, tu y réfléchissais, avec beaucoup d'intelligence, beaucoup de clairvoyance.

Qu'est ce que je dois faire, mon Michel... ? Dois-je continuer un travail qui me tracasse et me fait me sentir de trop, bien que ça va m'apporter de l'expérience et de l'argent, ou alors abandonner, me concentrer sur mes études, rester pauvre et à l'écart du monde du travail ? Dois-je surpasser mes craintes sur le monde et les gens, faire un pas en avant, me forcer, ou dois-je me laisser aller, m'écouter, me reposer ? Que me dirais-tu ?

Certainement d'attendre de voir, et de ne pas insister si je n'y trouve pas ma place, si je ne m'y sens pas à mon aise. Ne pas me forcer juste pour faire plaisir à maman, ou aux autres. Penser à moi.

Tu me manques, tout le temps. L'autre jour je me suis réveillée avec la sensation de t'avoir vu pendant la nuit. J'arrivais à voir tes mains, leurs courbes, à ressentir leur douceur, leur délicatesse. J'ai certainement rêvé de toi, et plein de sensations se sont réveillées. C'était comme si j'avais pu te retrouver l'espace d'un instant.

A longueur de journée je me souviens de toi. Je revois ton visage, je ne veux pas en perdre une miette. Je sais qu'un jour mes souvenirs ne seront plus aussi nets, et ça me fait peur. Des détails m'échappent déjà, j'en suis certaine. Je ne veux pas perdre ce qui me reste de toi : mes souvenirs. Alors j'écris, j'écris tout ce qui me passe par la tête, dans ces petits carnets que j'ai toujours dans ma poche, contre mon coeur. Tu es là Michel, tu es en moi, tu vis. Tu vis peut-être encore plus intensément qu'avant. Je peux te dire que tu es aimé, comme tu n'aurais jamais imaginé pouvoir l'être un jour.
Depuis ta mort, l'amour que je te voue a changé. Il est beaucoup plus pur, beaucoup plus vrai. C'est un amour sans retour, c'est un amour inconditionnel.

Me ressens-tu, de là où tu es... ? J'aimerais. Il faudrait que tu saches... que tu voies comme je t'aime. C'est surprenant, c'est plus intense que tout, plus profond que tout. Je pourrais me tuer pour toi. Pour ne plus souffrir de ton absence. Je pourrais tout de donner, jusqu'à ma propre vie.

Mercredi 6 février 2013 à 0:07

Il me manque. Il me manque si fort. Dans quelques jours, ça aurait fait 2 ans que je lui ai adressé la parole pour la première fois. Il en aurait été heureux. Il comptait les jours de notre amitié. Peu de temps avant de mourir, il m'a écrit un sms en me disant que ça faisait 570 jours qu'on se connaissait et que c'était la première fois que je le conduisais en voiture. Je venais d'avoir mon permis, j'étais heureuse, il l'était pour moi. Je me réveille chaque matin en me demandant ce que j'ai bien pu faire de mal pour mériter d'endurer ça, son absence. Je me demande aussi comment je peux réussir à parler, à manger, à dormir, me réveiller, m'habiller, rire.. alors qu'il n'est plus là.
Je ne suis plus tout à fait la même depuis qu'il est parti. J'ai perdu de ma bonne humeur, de mon tempérament détendu. J'ai l'impression d'être moins intéressante qu'avant, de ne plus être aussi jolie, aussi marrante. A ses yeux, j'étais ce qu'il y avait de plus beau. Il me donnait confiance en moi. A ses yeux je me sentais exister.

J'aurais tellement de choses à lui raconter, et il les écouterait avec ce sourire que je connais si bien. Il me donnerait son avis, il s'exclamerait, s'exaspérerait, rigolerait, me contredirait, me consolerait, me motiverait, me blesserait peut-être. Je le revois si vivant, attentif à moi. Je le revois énergique, plein de vie sur son vélo, essoufflé. Je le revois vivant, tout en sachant qu'il est mort. Et ça me déchire. Je me sens vide, déstructurée.

Je réécoute ces chansons qu'on a si souvent écoutées ensemble. Je me dis que personne d'autre que nous ne peut les comprendre, je me dis qu'elle nous appartenaient, et que maintenant elles me reviennent, je ne sais plus quoi en faire. C'est comme tous nos souvenirs, tout ce que je savais de lui, tout ce qu'il savait de moi. Je voudrais pouvoir continuer de partager tout ça avec lui. Ma vie d'avant me semble si loin, presque inexistante. Mais cette douleur me rappelle sans arrêt tout ce que j'ai perdu, tout ce qui n'est plus mais qui a été.

Il me manque à un tel point.





La vie me parait si difficile. J'en suis à un moment où il faut choisir un avenir, un métier, toutes ces choses qui me paraissaient jusque là très loin de moi. Je n'y suis pas préparée, j'ai peur de faire de mauvais choix. Un jour je veux être infirmière, puis le lendemain, professeur des écoles. Un jour je veux un métier qui me permettrait de me sentir utile et indispensable, un autre jour, je voudrais d'un métier dans lequel je puisse m'effacer, rester dans mon coin. Tout est si compliqué, et je me sens si seule. Tout le monde semble si optimiste quant à son avenir, pourquoi moi je ne sais pas, je ne sais rien ? J'ai souvent l'impression de ne pas être faite pour vivre, et pourtant je reste. J'attends. Y'a des tas de choses pénibles qui m'attendent et que je ne veux pas connaitre. Y'aura sûrement aussi des moments de bonheur, mais font-ils le poids à côté du reste ? Je doute.

Dimanche 20 janvier 2013 à 20:42

Comme je l'ai dit dans mon premier article, je suis l'heureuse maman de quatre merveilleux chats ! Ils sont en grande partie ce qui me pousse à aller de l'avant, ils sont mes sourires, mes fous-rires... Je suis autant dépendante d'eux qu'ils le sont de moi ! C'est fou d'aimer autant mais j'y peux rien, ils le valent bien.
 
Alors voici le moment de vous les présenter !
 
http://le.chat.noir.cowblog.fr/images/P1100594.jpg

 
Voici celle qui m'a inspiré le tire de ce blog. C'est Noireaude. C'est une chatte très câline avec moi et assez indépendante des autres. Tous les matins, vers 5h, je suis réveillée par ce doux bruit qu'elle fait en se frottant contre ma lampe de chevet juste pour que je la nourrisse. Le soir quand je vais me coucher, elle adore venir se mettre sous les draps et s'allonger face à moi en ronronnant. Quand elle en a marre elle se barre sans crier gare (notez la rime !). Sinon, quand elle s'ennuie, elle va ouvrir le frigo et fouille dedans... Elle a 5 ans mais en fait, c'est encore un bébé dans sa tête.


http://le.chat.noir.cowblog.fr/images/P1100579.jpg
 
 






Ici c'est mon gros Gaston, le frère des deux qui vont suivre. Lui c'est un gros patapouf qui aime dormir et manger sa paté (il a d'ailleurs une horloge dans le ventre qui le fait me miauler dessus à partir de 10h30 parce qu'il sait que la paté c'est à 11h). Son truc c'est de dormir en boule sur les oreillers. Tous les soirs, avant d'aller se coucher, il miaule comme un fou comme s'il était perdu dans le noir. Il aime aussi se faufiler entre nos jambes quand on rentre dans l'appart, pour aller dans le couloir.
Il a 2 ans et demi.









http://le.chat.noir.cowblog.fr/images/P1040999.jpg
Et là c'est Dexter, mon tout mignon-tout con. Quand il y a une bêtise à faire c'est lui le premier sur les lieux. Il adore jouer avec ses souris et rien que ce mot le met dans tous ses états. Lorsqu'il l'a en bouche il nous la ramène pour qu'on lui jette à nouveau puis quand il en a marre il va la déposer dans le bol d'eau. Il adore boire l'eau qui coule dans le lavabo. Son plus grand hobby est de manger, dès qu'on passe à côté de la cuisine il nous fait comprendre que c'est par ici la bouffe.



http://le.chat.noir.cowblog.fr/images/P1090132.jpg




Et enfin, voici la petite dernière, Linette. C'est une fifille à son papa qui adore dormir sur ses jambes et se rouler dans ses chemises : l'odeur des hommes la rend folle ! Elle aime se reposer dans des hamacs, d'ailleurs c'est la seule qui n'en a pas peur. Si nous la cherchons, nous avons juste à froisser du papier d'alu ou emballage de chocolat pour qu'elle accoure ! Elle aime le prendre dans sa bouche et nous le rapporter. C'est un peu la dominante de la maison, elle a des petits airs nobles. D'ailleurs, quand on lui fait un bisou sur le dos elle s'empresse de se donner un coup de langue pour se nettoyer.
 

Vendredi 18 janvier 2013 à 18:50

Seulement 18 ans, 7 mois et 2 jours ont séparé le jour de ta naissance et celui de ta mort. Ton passage sur Terre fut bref mais laisse en moi des traces que tu n'aurais jamais pu soupçonner. Tu as changé ma vie.
 
J'ai mal à l'idée que je vais grandir, vieillir, peut-être avoir des enfants, une maison, un métier que j'aimerais ou pas, tout en sachant que tu ne seras pas là pour le savoir.  Désormais, j'ai peur de vivre de nouvelles choses car je sais que je ne pourrai pas te les raconter, que tu ne pourras plus jamais me donner ton avis. Je vais vieillir alors que toi tu seras éternellement jeune et beau.

Quand tu es parti, mon premier réflexe a été d'essayer d'arrêter le temps car j'ai vite compris que le temps qui passait m'arrachait à toi. Le temps m'arrache à ton existence, à tout ce qu'on a vécu, à cet été où on galérait pour aller faire les courses en bus pour revenir à pied, à contempler le joli ciel rosé, la douceur d'une soirée estivale... A ces après-midi passées allongés sur ton lit, à écouter en boucle Sigur Ros en discutant de tout et de rien, à ces centaines de messages qu'on s'écrivait chaque jour, à ces visites que tu me rendais au moins 3 fois par jour, à ces rendez-vous qu'on se donnait à Carrefour, juste parce que ça nous amusait de nous voir de loin, sans pouvoir nous parler, moi avec Trystan, toi avec ton éternel sourire... Le temps m'arrache à ces fois où tu te levais tôt juste pour venir me chercher à l'auto-école, ou juste pour m'apporter un croissant chaud, à nos longues discussions sur Desperate Housewives... On faisait exprès de regarder les épisodes en même temps pour pouvoir en parler ensuite. Tu ne sauras jamais la suite et moi j'ai mal de continuer sans toi. A chaque fois je me demande ce que tu aurais pensé de telle scène, tel rebondissement, et je te connaissais si bien que j'arrive à imaginer tes réactions, tes expressions...

Tu étais mon meilleur ami, mon confident. La seule personne sur qui je pouvais réellement compter, la seule personne qui aurait tout sacrifié pour moi. Ta vie était plus régie par ton coeur que par ta raison. Je ne connais personne comme toi. Tu étais sincère, juste, et tu m'évoquais beaucoup de pureté. Tu m'avais tout de suite inspiré confiance et je n'ai jamais eu à regretter de te l'avoir accordée immédiatement.

Ta mort me prive d'une vie que j'aimais, une vie stable, réconfortante, reposante. J'avais besoin de passer te voir après les cours, te raconter combien ma journée avait été pénible. Tu m'accueillais avec un thé bien chaud et tu me réconfortais avec tes blagues pas drôles. Tu trouvais toujours les mots qu'il faut, c'était fou, tu me connaissais sur le bout des doigts. Tu avais un réel pouvoir sur mon humeur, sur ma façon de voir la vie. Tout était plus beau quand tu étais là, en tout cas tout paraissait l'être. Maintenant tout me semble si pénible, si difficile. Chaque jour est une épreuve.

J'ai d'abord pensé te rejoindre car une vie sans toi n'avait pas de sens. Mais ma famille, mon copain, mes chats que seraient-ils devenus... ?  J'ai l'impression d'être bloquée sur Terre, de par ma dévotion envers les gens que j'aime. Je ne me sens pas capable de faire vivre aux gens que j'aime ce que ta mort m'a fait vivre. Personne ne mérite de souffrir ainsi.

Je sais que tu aurais voulu que je vive longtemps et que je sois heureuse. C'était tout ce qui comptait pour toi, mon bonheur. Je reste pour toi, pour continuer de te faire vivre à travers l'amour que je continue de te porter, et tous ces souvenirs tous plus beaux les uns que les autres.
Tu m'en auras fait vivre, des choses... C'était court, mais ce fut intense, tragique, troublant, merveilleux.




Jeudi 17 janvier 2013 à 14:27

Je ne sais jamais comment commencer lorsque je décide de me créer un blog. Une fois qu'on est lancé, c'est facile d'écrire dès que l'envie nous prend, on s'y sent déjà à l'aise et tout se fait naturellement. Là, tout est si vide. Je pourrais me présenter, c'est banal mais pourquoi pas.

Je suis une étudiante de 21 ans, résidant à Caen. Je suis l'amoureuse d'un charmant jeune homme et la maman de quatre adorables chats. Je suis arrivée à Caen un peu par hasard, un peu pour le goût de l'inconnu. Je n'y connaissais personne, mon copain non plus. On a choisit d'y habiter un peu comme on y poserait le doigt sur une carte, sans raison, sans rien. Juste parce qu'on a décidé que ce serait là qu'on vivrait et qu'on étudierait. Caen s'est révélée être une ville où il fait bon vivre, j'ai cependant rencontré très peu de personnes dont une seule a marqué mon existence. Je trouve qu'il est difficile de sympathiser, de se trouver des points communs avec d'autres gens, difficile d'apprécier les autres et d'être appréciée des autres.

Ce blog... Un moyen de me raconter, d'extérioriser et puis pourquoi pas de partager, rencontrer de belles personnes. On verra bien !

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast